Bordelais Pour le CIVB, la diminution des stocks de vin est "un impératif absolu"
Le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) Christian Delpeuch a rappelé lundi, lors d'une assemblée générale, que "la diminution du niveau des stocks est un impératif absolu" pour la filière viticole, qui traverse actuellement une grave crise.
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M. Delpeuch a ainsi fait le point sur le plan de restructuration baptisé "Plan Bordeaux" qui prévoit notamment arrachage et distillation. L'annonce, au cours de l'assemblée que les aides à l'arrachage seraient fiscalisées a suscité les plus vives réactions.
"C'est scandaleux", "cela me parait difficilement supportable" ont lancé un grand nombre de viticulteurs. "C'est le côté scandaleux de l'affaire, les aides rentreront dans le quota d'imposition de chaque viticulteur", a expliqué le président du CIVB, précisant que le CIVB essayait de voir "par quels moyens modifier ce système" mais avertissant que cela semblait "excessivement compliqué".
Concernant la distillation, "nous n'avons toujours pas de réponses de Bruxelles sur le montant de la prime à la distillation et nous ne pouvons pas préciser l'abondement que peut faire le CIVB", a indiqué M. Delpeuch.
Le président du CIVB s'est cependant déclaré satisfait que la filière viticole ait pris conscience qu'elle "s'enfonçait régulièrement dans la crise". Le "plan Bordeaux", difficilement accepté lors de son lancement, l'an dernier, commence à faire son chemin, a-t-il souligné.
Ce plan a pour objectif d'arracher 8.000 à 10.000 ha de vigne, soit environ 8% du vignoble bordelais, et de distiller 500.000 hl de vin, soit environ le tiers des stocks d'invendus qui pèsent sur le marché, en partie grâce à un emprunt auto-financé.
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